Terril n° 178 – Raismes

L’activité de ce terril est liée au charbonnage La Grange des Mines d’Anzin, son exploitation débute en 1888 pour s'achever en 1974. Sur ce vaste site, un parc à bois et un camp de travailleurs ont coexisté jusqu’à la fin des années 60.

Pour aller plus loin: la Fosse Lagrange des mines d'Anzin

C’est surtout le côté très minéral sur une grande surface qui en fait un site exceptionnel, à celà s’ajoutent des zones humides qui viennent apporter un nouvel habitat et toute la biodiversité liée.

Les boisements sont localisés à certaines parties du terril, denses ou lâches, ils contribuent eux-aussi à la richesse général du site, quelques conifères (Pin sylvestre (Pinus sylvestris)) s’installent aussi progressivement.

Le site est très riche pour l’entomofaune, en effet, c’est l’un des seuls terrils de la région à abriter une population de Coccinelle à 5 points (Coccinella quinquepunctata), d'autres espèces de coccinelles intéressantes sont présentes, comme la Coccidule tachée (Coccidula scutellata), la Coccinelle à 11 points (Coccinella undecimpunctata), la Coccinelle fulgurante (Platynaspis luteorubra), c’est également le second site de la région a accueillir Scymnus nigrinus, coccinelle liée aux zones de colonisation de Pin sylvestre (Pinus sylvestris). Ce sont pas moins de 20 espèces qui sont citées sur ce terril.

Les espèces d’orthoptères sont également intéressantes, le terril est fréquenté par 17 espèces d’orthoptères dont l’Œdipode aigue-marine (Sphingonotus caerulans), le Conocéphale gracieux (Ruspolia nitidula), le Grillon des bois (Nemobius sylvestris) et 3 des 4 espèces de Tétrix (Tetrix subulata, T. ceproi, T. undulata).

Les odonates représentent 18 espèces dont l’Agrion nain (Ischnura pumilio) et la Libellule fauve (Libellula fulva).

L’avifaune est diversifiée, outre les espèces couramment observée, peuvent être citées le Pipit des arbres (Anthus trivialis), la Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus), le Bruant jaune (Emberiza citrinella), le Petit gravelot (Charadrius dubius) ou encore le Coucou gris (Cuculus canurus) ou la Locustelle tachetée (Locustella naevia). L’Engoulevent d’Europe (Caprimulgus europaeus) a également été cité ainsi que l’Alouette lulu (Lullula arborea) mais cette dernière semble avoir déserté le site depuis quelques années.

Les amphibiens sont représentés par le Crapaud commun (Bufo bufo), la Grenouille verte (Pelophylax kl. esculentus) et la Grenouille rousse (Rana temporaria). Le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) et le Crapaud calamite (Epidalea calamita) n’ont plus été revus récemment.

La flore est également extraordinaire avec la présence de l’Œillet velu (Dianthus armeria) protégé en Nord-Pas de Calais, la Cotonnière naine (Logfia minima), la Spergulaire rouge (Spergula rubra) ou encore le Trèfle des champs (Trifolium arvense). A noter aussi dans les originalités, la présence de l’Apère interrompue (Apera interrupta), le Polypogon de Montpellier (Polypogon monspeliensis), le Chénopode botryde (Dysphania botrys) et la Potentille de Norvège (Potentilla norvegica).

Note de patrimonialité : 135